18 novembre 2015
Plage
Le sol a envahi mes plaies abandonnées
Me faisant ressentir à nouveau leur douleur
Je les entends gémir et ainsi redonner
Du sens et du crédit à mon goût du malheur
Ma plume maladroite hésite et puis se trempe
Dans ce sang oublié cette encre rouge chagrin
Qui écrit la tempête épousant tous ses grains
Ce sang si véhément et qui frappe à mes tempes
Allongé sur le sable j'entends s'ouvrir en moi
La boîte aux cris stridents aux plaintes lancinantes
Qui je le sais déjà provoqueront l'effroi
Creusant là des sillons pour mes larmes absentes
La mer est là plus bas et j'envie ses frissons
J'embrasse ses embruns observe son mouvement
Nous ne faisons plus qu'un lentement nous glissons
Une vague assassine engloutit le dément
(Dan, août 2007)
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